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Vivescia et Dijon céréales exposent leurs solutions pour le climat

De gauche à droite : Lucile Dauger (Axa Climate), Fabien Porée (Bayer CropScience), Valérie Frapier (Vivescia) et François Thiérart (MyEasyFarm), lors de l’évènement organisé par Agridées et Agronov le 16 mai, à Paris. © R. FOURREAUX

Vivescia et Dijon céréales ont présenté, lundi 16 mai, lors d’un évènement organisé par Agridées et le pôle de compétitivité Agronov, leurs solutions pour concilier rentabilité économique et actions climatiques en agriculture.

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Lundi 16 mai, le think tank Agridées a dévoilé, en présence de huit participants répartis en deux tables-rondes, sa nouvelle note intitulée « Concilier rentabilité économique et actions climatiques », qui met en avant deux grandes familles de leviers « efficaces et rentables » : l’agriculture de précision et bas carbone, ainsi que la production d’énergies renouvelables.

Le cercle de réflexion agricole émet trois propositions pour réussir cet enjeu : construire un système européen standardisé et certifié de crédits carbone agricoles rémunérateur pour les agriculteurs et incitatif pour les financeurs ; impliquer et informer les citoyens (voisinage, scores de durabilité) ; accélérer la R & D et le déploiement des innovations (OAD, nutrition animale et végétale, génétique et robotique).

Vivescia trace la route d’une agriculture bas carbone

Valérie Frapier, directrice RSE de Vivescia, a exposé les différents programmes du groupe coopératif liés à l’agriculture bas carbone tels que son engagement continu dans l’ACS, son programme orge bas carbone avec Malteurop et Heineken ou la généralisation des diagnostics carbone simplifiés, en cours avec MyEasyFarm.

« Il y a beaucoup d’initiatives en ce moment à ce sujet, observe-t-elle, mais l’enjeu est d’additionner les solutions ensemble. Il faut d’abord dérisquer les agriculteurs, avec des primes filières, des investissements publics et éventuellement la génération de crédits carbone. Car l’agriculture bas carbone, moteur de l’agriculture régénératrice résiliente, peut être une source de création de valeur pour les agriculteurs, à condition de créer des filières pour lesquelles le marché accepte de payer. Nous réfléchissons à des projets concrets de massification efficients, soutenables financièrement, cohérents avec les projets entrepreneuriaux des agriculteurs et mesurables par des indicateurs de progrès sur le sol, le climat et la biodiversité. »

Méthanisation et agrivoltaïsme au menu de Dijon céréales

De gauche à droite : Rémy Combernoux (EDF), Delphine Guey (Yara), Christophe Richardot (Dijon céréales/Alliance BFC) et Guillaume Debonnet (TSE). © R. FOURREAUX

Dijon céréales mise de son côté davantage sur les énergies renouvelables via la méthanisation et l’agrivoltaïsme. Sur le volet méthanisation, le DG Christophe Richardot a présenté les différents projets en la matière, dont celui qui verra le jour à l’automne 2023 à partir de 5 000 ha de seigle sous forme de Cive (culture intermédiaire à vocation énergétique). Le projet est actuellement en consultation publique et la première pierre de l’unité est prévue pour début juillet.

Quant à l’agrivoltaïsme, cela concernerait 1 500 à 3 000 ha à l’horizon 2025, avec des contrats avec les agriculteurs sur 40 à 50 ans. Le producteur d’énergie solaire TSE et l’Alliance BFC viennent d’ailleurs d’annoncer avoir signé un partenariat pour développer des projets agrivoltaïques en Bourgogne-Franche-Comté.

« Cette diversification, ça peut représenter demain 10 à 20 % du revenu de l’agriculteur. Ce n’est pas négligeable », conclut Christophe Richardot, DG de Dijon céréales et de l’Alliance BFC.

Renaud Fourreaux

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